jeudi 30 juillet 2009

la vrai forme

Il s'est fait courser par ces maudits gamins, rabattre dans un coin. Voilà des heures qu'il court avec aucune cachette pour se reposer. Ces trois bourreaux ce sont relayés l'un après l'autre et ils l'ont épuisé, mis à mal.

Enfin il a pu se cacher. Caché est vite dit car à peine reposé 2 minutes où ces monstres de cruautés ne peuvent entrer à cause de leur trop grande taille, ils reviennent à la charge avec des bâtons. Ils le piquent, rigolent, crient de joie, et lui il ne peut pas se défendre, il ne peut rien faire à part subir.

Ils arrêtent mais méfiant, il préfère attendre encore. Il a mal partout. Finalement il sort sa tête, doucement, prudemment. Regarde à droite, regarde à gauche, écoute avec un grand intérêt les bruits autour. Une fois rassuré, il sort avance et part en courant droit devant lui sans se poser de question.

Il a à peine couru 20 mètres que ces tortionnaires lui tombent dessus, l'attrapent et accrochent une casserole à sa queue...

Pauvre petit chat

mardi 28 juillet 2009

mélancolie et bonheur

Il est assis devant son bureau et semble absorbé par son travail. Il n'en est rien. Mais depuis le temps, il sait prendre l'attitude de l'homme occupé alors qu'il ne l'est pas. En réalité, il traîne ça et là sur internet, remplissant comme il peut ses journées. Il ne déteste pas son travail, au contraire, c'est simplement que lorsque le soleil chauffe les vitres sales de son immeuble, il regrette. Il regrette de ne pas effectuer un travail en extérieur, un travail plus manuelle où la fatigue physique permet de mieux savourer chaque petites choses.

Il quitte le clavier de son ordinateur et sort d'un tiroir sa plume. Elle est ancienne mais bien entretenue. Et sur un carnet où s'accumule des dessins en tout genre, des idées en vrac, il commence à griffonner. L'utilisation qu'il en fait, le détend. Pourtant, il n'y a pas de retour possible une fois les caractères tracés. Il ferme les yeux pour se calmer et en les rouvrant commence à écrire au gré des divagations de son esprit.

La société dans laquelle je vis pousse les jeunes vers un travail dans un bureau. Ce travail leur semble en effet plus valorisant que celui de plombier, par exemple.

Il s'interrompt et repense à la dernière fuite d'eau dans son appartement. 3 jours d'attentes avant qu'un plombier soit disponible... La note avait en plus été salée. Puis il reprend.

Passant plus de temps devant les écrans, l'heure du repas est saccagée. Le nombre de sandwich que j'ai mangé cette année en est la preuve concrète. Combien de restaurants ? Je n'en ai aucune idée.

A nouveau sa pensée s'égara dans les méandres de ses élucubrations. Il se souvenait de ses premiers emplois. Serveur, barman, plongeur, commis de cuisine. La restauration est difficile autant au niveau du travail, que des horaires et du salaire. Par ces expériences il était plus patient, plus tolérant avec les cuisines car il savait.

Relisant ses quelques lignes, une idée lui vint à l'esprit.
En fait, nous troquons le chant des oiseaux, le bruissement des feuilles et la saturation de vert et d'espace pour le chant des klaxons, le bruit des moteurs. Le vert est remplacé par du gris taggué, seule touche de couleur et l'espace par des buildings cachant le soleil.

Il regarda sa montre. 13h. Il rangea son carnet et sortit respirer l'air pur des hydrocrabures qu'il chérissait tant et s'emplir les poumons de fumée en tirant sur une clope. Malgré ses regrets il était heureux d'être citadins. Après tout les vacances ne servaient-elle pas à profiter de la nature ?