lundi 21 décembre 2009

La coutume de noël

Salut à toi vieux barbu,

Je viens d'apprendre que tu m'avais mis dans la liste des sales gosses et que, par conséquent, à Noël pour moi c'est walou, niet, nada keutchi. Je vais donc justifier ce que tu inscris comme mauvaises actions dans ta liste sans avoir eu tout le tenant de l'histoire.


Comme tu le sais, au mois de janvier, je me suis battu avec un tesson de bouteille et, celui que nous nommerons mon agresseur a fini à l'hôpital. Je peux justifier cette bagarre qui je l'avoue a dégénéré à l'insu de mon plein gré. Bref, j'étais donc dans un bar avec un ami et à ce moment, un client - mon agresseur - a renversé ma bière que l'on venait de me servir. Tu me connais, j'ai d'abord, tout en diplomatie, essayé de régler le problème en gentleman en lui demandant de me rembourser ce verre honteusement gâché. Bien entendu, il n'a rien voulu savoir. J'ai donc laissé courir, j'ai recommandé une bière et ce qui parassait être un "incident" se reproduit. La moutarde a commencé à me monter au nez et je l'ai empoigné. Nicolas m'a à ce moment retenu et m'a empêché de le remettre à sa place. Cependant, ayant travaillé toute la journée et mes mains n'étant pas très propre, je lui avais sali sa belle chemise toute neuve. Il demande donc à ce que je paye la note du teinturier. Je lui répond que je la payerai seulement et seulement s'il me remboursait mes bières. Son refus a été catégorique et, ce fut à son tour de m'empoigner faisant par la même occasion tomber la bière de mon collègue sur mon super téléphone portable. Il n'en fallu pas plus pour que je m'énerve réellement et que la rixe prenne un autre tournant. Vu qu'il n'était pas tout seul, il fallait s'imposer en force. J'ai donc décidé de l'impressionner avec un tesson de bouteille et c'est là que tout a basculé. Un de ses collègues l'a poussé sur moi et voilà.




En ce qui concerne l'incident des garages des détails importants ont été oubliés. Oui bon je me suis retrouvé, dans une cave avec plusieurs jeunes filles dont je suis accusé d'avoir abusé. Première précision, je ne les ai pas abusé elles étaient consentantes. Ayant tous été enfermés dans ce lieu clos par je ne sais qui, durant plusieurs heures, elles on cru que la mort allait les saisir et vu leurs jeunes âges, elles ont eu peur de mourir vierge. C'est donc avec une grande générosité que j'ai accepté de m'offrir à elle. C'est un pur hasard si par la suite, la clé est apparue dans un manteau oublié dans un coin de la pièce.


Bon pour le double meurtre des voisins du 2e, une fois encore la justification est nécessaire. J'ai 4 gosses aujourd'hui à cause de l'incident des garages. Oui, je suis contre l'avortement. Le premier soir où je peux enfin essayer de dormir, après des semaines sans sommeil du fait que je m'en occupe toutes les nuits pendant que leurs mères travaillent, les voisins du dessus se mettent à faire du bruit. Je monte donc les calmer mais ils ne voulaient rien entendre. J'ai donc essayé de régler ça. C'est pas ma faute si leurs colonnes vertébrales étaient fragiles !


Voilà tu sais tout vieil homme. J'espère qu'en prenant compte de mes explications tu me jugeras moins sévèrement et que je pourrais avoir mon iPhone, un ticket de loto gagnant et un billet pour faire un tour du monde. Merci d'avance.


samedi 12 décembre 2009

Pub pour le VIH

Première pub que je remets ici. A croire que je me remet vraiment sur mon blog...

Bref, c'est un campagne assez spéciale, bien trouvé en tout cas. Espérons que notre héros n'atteigne jamais son but.

lundi 7 décembre 2009

Origine de conte de fée (Henri VIII)

C'est un 28 juin 1491, aux alentours de 6h43, sous les doux rayons d'un soleil naissant et réveillant le monde, dans un modeste palais à Greenwich, que naquit Henri VIII. Famille nombreuse, famille heureuse, c'est le bonheur, on a du coeur quand on est frère et soeur... Hum... Donc Henri Miette, oui, il sera surnommé comme ça toute son enfance. Je le sais j'étais là. J'en étais où... à oui Henri Miette.
Il est le 3e enfant de la Familia Englaterra et deuxième dans la succession pour devenir le Parrain.



Un jour (14 novembre 1501), le vieux Parrain décide de faire alliance avec la puissante famille Di Espana, afin de pouvoir mieux maîtriser le marché de la drogue et du jeux, et les 2 familles organisent le mariage de l'aîné Englaterra avec la fille Di Espana, la jolie Caterina l'estragon, tout juste en âge de l'émancipation sexuelle. Pour son surnom ? faites moi un peu confiance à la fin, si je vous le dis c'est que c'est vrai. Je vais finir par perdre le fil de l'histoire avec toute vos questions. Arturio, plus jeune qu'Henrimiette, il a 15 ans, part pour se marier dans le village de Corleone où il doit être présenté à sa future. Malheureusement, il lui arrive "un accident" et meurt quelques jours après dans le palais. L'alliance étant plus qu'importante, le père se reporte sur Henrimiette pour le mariage. Ils se fiancent donc 14 mois après la mort du frère et se marièrent en 1509 juste après qu'Henriette soit devenu reine... heu... roi.

Dès qu'il fut roi, les deux anciens Conciliare furent accusés de trahison et mis à mort. Leur impopularité était de mise, le racket des commerces était abusif.

L'Eglise prend le pouvoir l'année suivante pendant que le Parrain Don Henri est entraîné dans une guerre des gang contre la famille Francisca. A cause du jeu des mariages, il passe pas loin du divorce. 5 ans plus tard, enfin une naissance dans son couple qui soit valable. Le congélateur contenant déjà 4 enfants, il n'avait pas vraiment le choix.

Le nouveau Conciliare, l'évèque Thomas Wolsey et le Parrain décident de s'émanciper du joug de l'Eglise de Rome en 1521. En 1527, les rapports avec le famille Di Espana sont devenus lamentable, le Parrain de la famille Francisca, Charles Quint, n'a pas voulu épouser sa fille (Marie), Caterina l'estragon est malade et n'a donné plus que des naissances d'enfants morts-nés. Voulant mettre un temre à tout ça, mais souhaitant aussi un successeur, Henriette décide de sortir avec la dame d'honneur de Caterina : Anne Boleyn. Ils demandent le divorce mais on leur refuse. Du coup, l'unique héritière est désormais Marie. Henriette écrit donc un communiqué de presse pour expliquer le schisme avec l'Eglise. Du coup, il épouse Anne et se met Rome à dos.



Encore une fois que des morts d'enfants. Il se sépare donc de sa nouvelle femme en lui séparant la tête du corps. Pour faire passer la pilule à la vue de l'opinion publique, il dit qu'elle l'a trompé, qu'elle faisait un complot et qu'elle avait couché avec son propre frère. Le baratin habituel pour justifier le meurtre, rien de plus.




Bref nouveau mariage, un seul héritier mâle, Edwardo Six. Henriette se blesse à la jambe lors d'une partie de polo, c'était les championnats du critérium régional de la coupe des nations, et sa carrière de joueurs pro s'arrête, il n'est plus capable de monter à cheval. Il devient aigri, obèse (300 livres), et probablement impuissant.

Il fait assassiner tous ses ennemis : Henry Pole, le baron Montagu, dit Henri le Hachoir, Marguerite de Salisbury, dit l'empoisonneuse, Henry Courtenay, dit Henry 2 poings. En 1539, il achète un terrain vague et y construit un nouveau palais. Son cadeau à lui-même pour sa 30e année de règne et pour un travail bien fait.



Remariage pour Rillettes, c'est le 4e avec Anne de Clèves, la fille d'un chef protestant. Pardon, la fille d'un chef de Triade. Mais sûrement parce que Bordeaux Chesnel n'arrivait plus à se servir de son engin à ce moment, oui les drogues rendent impuissants à hautes doses, il la répudie au bout de 6 mois. Heureusement qu'il était le Parrain et que c'était la plupart du temps des enfants morts-nés parce que les pensions alimentaires à ce stade...

1542, la cinquième épouse, Catherine Howard, décapité parce qu'elle avait trompé Henri le Cornu. Les photos des vacances de Catherine avec son amant qui furent publié dans le magazine Public y sont pour beaucoup. On rajoute à ça le surnom que lui donne alors le peuple, le Cerf Henri (plus tard une marque naîtra d'une déformation dû au temps et de son surnom, Ferrari). L'année suivante, il épouse Catherine Parr sa sixième épouse. Comme quoi, même le Parrain ne comprend pas vite la leçon, pour ne pas dire pas du tout.



Et puis 5 ans après, Henri le Bleu meurt. Un peu comme tout le monde en fait. Bon lui c'est d'un diabète de type 2 mais la finalité est la même.

Voilà, fin de l'histoire. L'origine d'un conte fée ? Oui et alors ? Mon histoire est pas féerique ? Hé ho, j'avais prévenu que ce serait tiré de la réalité. La vie n'est pas un long fleuve tranquille. Oui c'est bien un conte. Le conte n'est pas de fée (non, le comte n'a pas des doigts de fée et j'ai encore moins fait les comptes), mais Barbe Bleue ça vous parle ? "Ahhhhhhh, oui je connais" vous n'aviez pas fait le parallèle encore ? Je pensais que vous devineriez qu'il avait une barbe.


samedi 5 décembre 2009

Journal de bord - Strasbourg (part.2)

Premier problème quand on dort peu et n'importe où, c'est celui de la toilette. Je remercie, pour le coup, mac do, pour m'avoir sympathiquement laissé transformer les toilettes en salle de bain. Se laver les cheveux avec un robinet à détecteur, je m'en souviendrais d'ailleurs. Bref, le temps d'émerger, de m'énerver sur le robinet et de me poser un peu, il était l'heure de retrouver lipstickjewel et toujoursalouest. La guitare sur l'épaule, ou, devrais-je dire l'arbre mort, nous avons donc décidé d'aller manger un bout. On est en Alsace, pourquoi ne pas aller dans une pizzeria ? Une fois à table la commande, mon premier repas depuis le midi de la veille. Autant dire que je l'ai englouti c'était une flem...Fl... une sorte de pizza à la crème, le truc Alsacien.

Puis, bababering67 nous a rejoint. Bon à partir de là, c'est devenu encore moins sérieux. Plus tard, nous avons retrouvé, waltercolor, thor057 et Balanc_elle.

Grande discussion sympathique sur tout, puis waltercolor est partie chanter à la chorale et remplacée par Paje. La journée est passée très rapidement.

Fin de journée avec un dîner en compagnie de PtiteNoli et de Aldarone. Je reviens donc en ayant rencontré une bonne équipe bien sympathique. Et ce soir, j'ai un lieu où dormir et ça, ça change tout.

Merci l'Alsace

Journal de bord - Strasbourg (part.1)

Journal de bord du capitaine Képala. Premier jour. Le navire s'est échoué dans le nord-est de la France. La moitié des marins sont morts et l'autre subsiste comme elle peut... Oui, bon, ça va, je vais raconter la véritable histoire, on se calme. Commençons donc par le début, le train.

Je m'installe, c'est parti pour 2h et quelques de trajet. Heureusement, j'ai un voisin jeune, et sympathique et on commence à échanger. On parle musique, informatique, aucune discussion vraiment prenante, ce qui n'empêche pas le tout d'être agréable. Puis, arrivée à la gare, les amis qui sont sensés venir le chercher sont en retard. Je me propose donc de lui tenir compagnie le temps qu'ils arrivent et, nous nous dirigeons vers un bar. Le temps passe et, au bout d'une heure ses amis débarquent. Il n'avait pas l'air commode, je les laisse s'en aller, sans me poser la question de savoir si je peux dormir chez eux, la réponse est évidemment négative.



Ville inconnue, seul, le froid qui m'enveloppe et aucune idée de là où je vais pouvoir passer la nuit. Je commence donc par me balader tranquillement sur l'avenue, le coeur ouvert à l'inconnu, j'avais envie de dire bonjour à... heu... désolé, je m'égare. Après 1h d'errance, je me met en quête d'un endroit où dormir en commençant par les hôtels. Saleté de marché de noël, sa renommée est si grande qu'ils sont tous complets. Je reviens plus ou moins sur mes pas pour retourner à la gare afin de pouvoir, quitte à ce que ce ne soit pas confortable, je puisse me poser quelque part. Les portes sont closes. Je sors une cigarette, histoire de faire le point sur ce que je vais faire après. Je pose ma housse de guitare me servant également de valise contre un mur. Depuis le temps que je l'ai sur les épaules, elle a finit par me paraître lourde. Les yeux dans le vague, l'esprit qui s'est envolé avec le vent. Une chanson me vient en tête...



Puis je me pose la question de la direction dans laquelle partir. A 2h du matin, il serait temps que je trouve quelque chose. A ce moment, un homme au physique ingrat, marche dans la rue d'un pas vif et, en passant à côté de moi, se retourne et me demande une cigarette avec sa voix aux accents russes. Il me demande ce que je fais là. Je lui explique la situation. Plutôt sympathique, il décide de m'offrir un café chez lui. Le froid ayant baissé mes dernières barrières défensives, je le suis en évitant les nombreuses questions.

On rentre dans son immeuble, et comme prévu il m'offre un café. Petite aparté, je déteste le café mais, me poser au chaud une heure, je le voulais réellement. Devant l'ordinateur de son studio, un autre homme bien plus jeune surfe sur internet. Il ne parle pas un mot de français et le sympathique Taxeur de clope, lui demande de faire du café. L'autre s'exécute et le Taxeur en profite pour allumer la télé. Freebox, menu, dossiers, vidéos. Il lance un film au titre écrite en langue nordique, coupe le son, et commence à discuter avec Computer Boy. Ne comprenant rien, je pose la question au Taxeur pour connaître sa nationalité. Il est lituanien et s'est installé en France il y a 9 ans avec sa femme dont il a divorcé il y a un an parce qu'elle couchait avec un de ses amis.



Je vous épargnerai en ne vous racontant pas tous les détails auxquels j'ai eu droit. Retenez simplement qu'il la revoit de temps en temps et qu'ils couchent à trois. Une histoire de cul assez embarrassante, dont je me serai passé, je me porte vers la lucarne lumineuse et ses images normalement attrayante. Je dis bien normalement, parce que pour le coup le scénario du film est réduit à son minimum et le son aurait été mis je serai parti depuis longtemps. Oui c'est un film X.



Mon sang ne fait qu'un tour, je finis le café cul sec, je remercie le type, avec le trajet, et les 10 minutes que j'ai passé en tout et pour tout dans ce studio, il est presque 3h. Je prends ma guitare et je quitte les lieux. Je sors, mais au lieu de descendre pour partir, je monte au dernier étage, et profite quelques instants de la chaleur. Quelques étages plus bas, ça s'agite. Les deux hommes sortent d'un pas rapide en discutant bruyamment. Je crois que j'ai bien fait de monter et de rester au chaud à ce moment.

J'attends donc. Au bout d'une quarantaine de minutes, ils reviennent. La porte claque. Je prends mon temps avant de me décider à partir. Voilà une heure que je suis là-haut, il n'est plus très loin de 4h. Finalement, je me décide à bouger après encore une bonne demi-heure de réflexion. Je prends mes affaires et je pars de nouveau vers la gare, un des seul bâtiment qui je sais, ouvre très tôt. Une fois à l'intérieur, je me pose sur une banquette et je m'endors.

Réveillé par un agent de la SNCF vers 7h, je me meus vers un lieu plus accueillant, type le Mac Donald juste en face, où je me pose un peu pour émerger... (à suivre)

samedi 14 novembre 2009

Le vendredi 13 de la chance et sa suite

En allant chercher mon père à la gare, j'ai eu le droit à une jolie entorse. La prochaine fois j'essayerai de ne pas être en retard. Mais ce n'est pas le sujet de ce billet.

Bref, ce matin donc je me rend aux urgences. J'y étais à 10h avec des béquilles prêtés, à titre gracieux, par mon parrain. Au bout de 10 minutes d'attente, je propose de faire la lecture aux autres personnes qui attendaient. Il y avait un couple de personnes âgées, un jeune couple, deux italiens je crois et quelques autres malades.



Je commence donc la lecture d'un bouquin de Maxime Chattam que mon accompagnant m'avait gentiment prêté. Au bout de 3 pages, j'ai le vieux qui commence à gueuler sur le fait que ça le dérange. Je m'arrête donc et la jeune femme qui n'avait pas dormi de la nuit et qui grâce à ma douce voix avait enfin pu s'endormir qui se réveille en râlant contre lui. Je profite de ce temps mort pour me tourner vers mon voisin italien également en béquilles pour lui proposer une course dans l'hôpital. Trop sérieux il refuse.


le livre que je lisais

A partir de là, un homme, sûrement bourré, arrive entouré de 3 flics et menotté, en pleurant bruyamment. La scène était assez comique et les flics assez moqueurs.

Après 1h30 d'attente, je précise que personne n'est encore venu me voir, le vieux se lève et commence à insulter le personnel de l'hôpital en disant que c'est inadmissible autant d'attente que sa femme souffre.


En le regardant marché en canard, je pense qu'il a pris du viagra et que, sa femme n'ayant plus les ressources pour l'aider à le satisfaire a dû le soulager à la main, ce qui explique l'entorse. Ma voisine insomniaque penche elle, plutôt pour la foulure du poignet dans le jardin suite à une saillie pour la même raison qui est le viagra pris par son vieux partenaire. Son explication se tenait également et expliquait la tâche sur le pantalon de la femme. La levrette chez les personnes âgées n'est pas de tout repos...



Bref, je commence à tourner en rond et à observer les autres patients. Finalement le couple de personnes âgées est appelé dans le centre de tri (oui c'est comme ça que ça s'appelle). On entend au loin pleurer le bourré menotté, à côté il y a le vieux qui insulte le personnel hospitalier, en gros ça devient la foire. Moi ça me fait rire et je commence à lancer des pari sur le fait que le vieux va se faire embarquer par les flics (ndla : il y a des panneaux partout sur lesquels il est écrit qu'il est interdit de violenter le personnel physiquement ou verbalement).

Au bout de 3h, ras-le-bol d'attendre et du coup je suis parti sans avoir vu le moindre médecin ni avoir eu mes anti-douleurs. Dire que ce soir je fête mon aniv. L'alcool me servira de calmant. En attendant si quelqu'un avait des anti-douleurs, merci de faire signe...


jeudi 22 octobre 2009

deux vies

Jupe courte, limite indécente, talons de 5 cm, devant sa glace elle fait les dernières retouches maquillage. Une moue. Elle se regarde d'abord de face, puis de profil. Son portable sonne. C'est un SMS. Elle répond frénétiquement puis, se met sur son ordinateur. MSN, Facebook, et autres messageries instantanées sont ses liens principaux avec ses "amis".

Elle vient de rentrer chez elle, il est 21h. Fatiguée. C'est le mot qui décrit le mieux son état. Puis, elle se me en cuisine. Enfin, elle se fait chauffer de l'eau. Chaque soir est un peu une corvée. Elle se nourrit de manière forcée. Non pas qu'elle n'aime pas cuisiner ou encore manger, c'est manger seule qui la dérange. Elle allume la télé, met les sous-titre, puis allume son ordinateur pour mettre de la musique. Ainsi, elle a l'impression de présence dans son appartement.

Il est 22h, la soirée où elle doit se rendre avant d'aller en boîte a déjà commencé depuis une bonne heure. Mais elle sait qu'arriver trop tôt lui fait perdre de l'importance donc, elle traîne. Elle hésite entre mettre un bandana dans ses cheveux ou ne pas en mettre un. Si elle le met, elle sera comme toutes les filles ce soir, si elle ne le met pas elle sera différente d'elles. Elle opte finalement pour. Une copine vient d'arriver et les discussions sur David, Jonathan, Cyril ou encore Charles vont bon train. Bien entendu, elles ont toutes les deux eu des histoires avec les quatres.



Elle vient de finir son bol de soupe chinoise et grignote maintenant un paquet de gâteaux au chocolat. Elle regarde son portable, il ne l'a ni rappelé, ni donné le moindre signe de vie. Elle repose son portable, sort ses cours et se met au travail. Un seul et unique petit jour de repos par semaine, le dimanche. Elle cumule cours, travail dans un fast-food - job qu'elle hait sincèrement mais qui lui est nécessaire - pour payer, son loyer, ses courses et autres dépenses. Elle pourrait bien entendu et sans grandes négociations avoir de l'aide de la part de sa famille mais elle refuse en décrétant que, se débrouillant seule, elle peut faire ce qu'elle veut.

Elle s'énerve au téléphone, la discussion s'envenime. Sa mère vient de l'avertir qu'elle n'aura pas de nouveau téléphone et, certainement pas un Blackberry. Elle se justifie en lui disant que pour son ancien portable, le iphone, on lui a volé en boîte lors de l'anniversaire d'une copine. Malgré ses protestations, elle n'obtiendra pas gain de causes. Sa soirée ne commence pas très bien, heureusement que son amie est là. Elle lui fait d'ailleurs signe que c'est l'heure d'y aller. Elles partent donc, après un nouveau passage par la salle de bain. Elles montent dans l'ascenseur et s'examinent une fois de plus dans le miroir installé à l'intérieur. Au bout de 5 minutes, appuient sur le bouton RDC.

Il vient de lui envoyer un texto pour savoir si elle sortait ce soir. Elle est obligée de refuser pour ce soir et lui propose un autre soir ce qu'il accepte. Elle raccroche et se remet au travail. Une différence cependant est visible, un sourire illumine son visage. Puis, enfin elle va se coucher, demain sera encore une longue journée.

Il est 4h du matin, elle rentre avec cet homme assez charmant qu'elle a réussi à conquérir. Il était dans son coin au téléphone quand elle a commencé à le séduire. Demain, elle l'aura déjà oublié et il ne représentera qu'un numéro de plus dans son tableau de chasse.

Il se réveille en fin de matinée à côté de cette inconnue. Il part discrètement et regrette déjà ce geste. Il aurait attendu quelques jours de plus, il aurait pu être avec celle qui l'intéressait.


dimanche 11 octobre 2009

Peau neuve

Changement de déco, si vous souhaitez donner votre avis, n'hésitez pas

vendredi 9 octobre 2009

Le masque de fer

Journée d'automne, assis sur un banc dans un parc public, il mange son sandwich en regardant tomber les feuilles mortes. Une légère brise souffle. Il remonte son col afin de se couvrir le cou. Quelques rayons de soleils, transpercent les branches des arbres et les feuilles restantes pour venir lui chauffer les omoplates. Au loin, des enfants jouent et les bruits ne forment qu’un léger fond musical étouffé de temps à autres par les souffles d’air frais. Son regard est droit mais absent, et son rythme de mastication n’est pas régulier. Présent physiquement mais absent en même temps. A ce moment précis, rien ne pourrait perturber sa forme de méditation.

Posé à côté de lui, il y a une sacoche en cuir contenant des documents importants pour son travail. Chacun de ses repas est composé de cette manière. Ce brillant homme d’affaires respecté et aimé par ses collaborateurs, est seul tous les midis. Presque toujours assis sur ce banc qui finalement est devenu son banc. Son visage ne laisse rien transparaître pourtant, à l’intérieur il bout d’émotions et de sentiments.

Dans quelques minutes il se lèvera, prendra sa serviette marchera d’un pas machinal jusqu’à la poubelle, jettera l’emballage de son casse-croûte. Puis, dira à demain au gardien en passant. Il marchera encore une dizaine de minutes, en prenant une grande avenue, puis une rue à droite, puis une autre à gauche et se retrouvera devant son building de 30 étages de verre et d'acier. Il prendra l'ascenseur, montera presque jusqu'en haut et, redeviendra l’homme que tout le monde connaît, le roc, l'homme qui ne plie jamais.


mercredi 7 octobre 2009

La tribu d'Okkoto

La princesse Mononoké est attendue en Alsace pour ramener ses animaux dans la forêt. Merci

mardi 6 octobre 2009

Les anciens ont la parole 1

Le compteur affiche plus de 75, mais son regard reste vif et malicieux. Assise dans un fauteuil à bascule, elle me confie une anecdote de sa vie.


A cette époque, elle devait avoir la quarantaine, elle était déjà veuve. Cependant encore jeune, elle n'avait pas renoncé à redonner vie à son lit. Elle plaisait encore beaucoup, avait de l'argent, il ne lui manquait rien. Bref, il y avait quelques hommes de passage qui étaient autorisés à partager sa couche mais jamais bien longtemps et, les périodes entre chaque nouveau, était assez espacées.

Un homme veuf, que rien ne différenciait des autres prétendants, lui faisait la cour depuis quelques temps déjà. Il venait souvent chez elle en journée pour discuter, aller se promener. Mais jamais il ne pouvait rester le soir. Il n'était pas déplaisant, il n'était pas mal habillé, ni grossier, ni ennuyant. Il était un peu près de ses sous et un brin trop collant.

Donc, un jour elle prend le téléphone et décide de l'inviter, en lui disant qu'ils vont fêter ensemble quelque chose, dans un magnifique restaurant gastronomique. Un de ceux où les couverts sont multiples à droite et à gauche et où, en cuisine, on trouve un saucier. Ils dîne en tête à tête, commandent du champagne, prennent du foie gras, des huitres, des viandes succulentes, un vrai repas de fête. Puis vient le moment des desserts et, le repas touchant à sa fin le prétendant lui demande ce qu'ils vont faire maintenant. Elle ne répond pas tout de suite mais lui envoie un de ses sourires ravageurs dont elle a encore le secret. Il rougit en s'imaginant ce qu'ils pourraient faire ensemble et, avant qu'il ait eut le temps de dire quoique ce soit, ou d'essayer finalement de l'inviter comme un vrai gentleman, elle le regarde droit dans les yeux et lui dit :

"- Vous ne vous êtes pas demandé ce que nous fêtions ?
- Non, c'est vrai. Cela avait de l'importance ?
- Oui.
- Ah ?! Et que fêtions nous alors ?
- La dernière fois que nous nous voyons


mercredi 23 septembre 2009

Le trophée des associations

C'est presque un post sponsorisé si ce n'est que ça ne me rapporte pas un rond.

Une présentation s'impose donc. Un trophée des associations à été mis en place par EDF. L'association gagnante se verra attribuée une prime de 20 000 €. Le but est donc de voter pour une association. Voilà pour les grandes lignes.

Pour ma part, j'en soutiens une pour laquelle je fais du bénévolat (d'où le côté ça ne me rapporte rien), il s'agit de l'association ZY'VA.

S'adressant en priorité aux jeunes des quartiers défavorisés, l'association est ouvert tous les jours et avec des restrictions horaires peu existantes. ZY'VA accompagne donc scolairement des jeunes pour les aider à mieux réussir à l'école en mettant à disposition un soutien scolaire et un cadre de travail. Elle offre également des activités permettant le développement culturel des jeunes (theâtre, danse, chant, cinéma, musées...). Voilà pour les grandes lignes. Pour plus d'information, je vous invite à vous rendre sur leur site.

Si vous pensez que la cause que je défends est bonne, c'est ici qu'il faut cliquer.



mardi 22 septembre 2009

Pandamonium

Et voilà, c'est la rentrée et je reprends le chemin des rubriques... ou au moins d'une. Après une absence prolongée, la rubrique qui met en avant les z'animaux présents dans des photos d'actualités est de retour.

Cette semaine le Panda. Le panda est un animal subaquatique nocturne... heu je m'embrouille, ça c'est le WQT.

Bref, c'est l'espèce de truc blanc et noir tout pelucheux que tout le monde il aime bien. Et puis si vous ne savez pas, ce qu'est un panda c'est pas mon problème.



PS : suite à certaines remarques, j'ai dû faire quelques liens pour calmer les esprits échauffés de mes lecteurs assidus. Merci de votre compréhension

dimanche 13 septembre 2009

L'autre fenêtre

Il existe un plaisir sans pareil
Ce n'est pas un plaisir charnel
Il n'a d'ailleurs rien d'exceptionnel
Il est simplement visuel
Et avec l'époque s'estompe de manière partiel.

Je vais vous aider à vous en rappeler
Ou du moins à essayer de l'apprécier.
En premier lieu il faut se déplacer,
Rapidement et sans se fatiguer.
Le vélo, la marche sont donc à oublier.

Je peux vous conseiller le train.
En tout cas il ne faut plus de tintsouin,
Personne qui gueule, ni soir ni matin,
Juste un bruit de fond et puis fin.

Puis, regardez ce qui ce passe à l'extérieur.
Au rythme où ça va, c'est plus essayer d'ailleurs.
Le but est surtout de faire le vide sans douleur
Et c'est un trop plein qui joue le rôle de videur.

Bref, une fois bien perdu dans vos pensées
Vos problèmes sont sensés s'envoler.
Ou au moins à être bien distillés.

Bon, ça fonctionne pas à chaque fois,
Mais ça vaut le coup je crois
D'essayer au moins cette solution une fois.

Bon je vais vous laisser ici,
Je suis arrivé à Paris

Et le chemin jusqu'à ma maison
Est encore un peu long.




lundi 31 août 2009

Histoire nocturne

Voici que je vais vous conter une histoire. Je ne parle pas d'une histoire à dormir debout. Non, je vous parle de l'histoire d'une rencontre. Elle n'a d'autre but que de divertir. Cependant, si certain fait rappelle à qui que ce soit un évènement lui étant arrivé, ce ne serait que pur coïncidence.


C'était à la fin du mois de mai, les jours s'allongeaient et, comme toutes les jeunes personnes, il aimait sortir. Quelques jours avant, lors d'un soirée, il avait rencontré cette fille qui lui avait beaucoup plu. Les discussions avaient été enflammées mais il avait préféré ne rien essayer de déplacer afin de lui donner l'image d'un homme respectueux. En d'autres termes, il s'était dégonflé.


Donc l'ami qui l'avait introduit auprès de cette jeune femme, venait de lui annoncer qu'une soirée avait lieu et qu'elle serait sûrement présente. Il avait donc accepté de s'y rendre. Ils arrivèrent donc vers 23h dans la maison où la fête était organisée. En arrivant, et après avoir fait le tour des personnes présentes, il se rendit compte qu'elle était absente. Mais puisqu'il était là, il n'avait pas l'intention de se morfondre dans un coin.

Nous avancerons le temps de quelques heures, en effet, les échanges d'usages sont d'une banalité... Une demi bouteille de whisky plus tard et quelques bières en plus donc, et alors que les esprits s'échauffaient, 2 jeux furent lancés. Le premier consistait à se passer une rose de bouche en bouche sans utiliser les mains, et le second ne variait que d'un détail car il s'agissait d'un glaçon à s'échanger. Il participa à ces enfantillages quelques minutes avant de se diriger vers la piste improvisée où un rock des années 60-70 passait. Il dansa avec une première cavalière, puis une seconde, puis une troisième.


Alors que son ami s'était éclipsé avec une demoiselle, que les différentes chambres étaient prises les unes après les autres, l'une de ses cavalières lui demanda s'il savait où il y avait une chambre de libre. Ils montèrent donc à l'étage et ils trouvèrent une chambre où elle put se coucher tandis que lui redescendait. A ce moment précis, je suis sûr que les lecteurs se demandent pourquoi il n'est pas resté. Il est évident que la fille voulait un peu plus qu'un lit. Mais comme il a été dit au début l'objet convoité n'était pas présent et se jeter dans les bras de la première venue n'est pas dans les habitudes de notre homme. A moins que ce n'était qu'une sorte de tactique qu'il utilisait. Nous ne le saurons jamais.

Enfin, alors qu'il ne restait plus que quelques petites heures avant l'aube, il décida enfin d'aller se coucher. Il regagna donc la chambre où dormait la cavalière. Elle avait été rejointe par une des autres cavalières. Le lit étant complètement occupé, il prit une couverture et opta pour le tapis malgré l'insistance de sa partenaire de première montée.

Elle se jeta sur lui d'ailleurs quelques heures plus tard et, ainsi commença leur histoire.

lundi 24 août 2009

Lémuriens en danger

Retour de la rubrique sur les animaux avec le lémurien. La chasse illégale à Madagascar menace ces petits animaux :


samedi 22 août 2009

Sérénité

Après deux jours de wake, il étais assis dans la voiture en attendant son père. Les lombaires accusaient le coup suite aux sessions de glisse où il se faisait tirer par le bateau. Faisant le moins de mouvement possible donc, il attendait paisiblement. Le ciel était couvert et le lac était agité. Ses pensées allaient ça et là sans réel fil conducteur. Puis il se mit à pleuvoir. D'abord quelques gouttes et la vraie pluie ensuite, celle qui fait courir les passants sous des abris de fortunes. Installé dans la voiture, il entendait les gouttes résonner en venant s'échoir sur la carrosserie de la voiture tandis que le pare-brise se voilait au fur et à mesure que les gouttes de pluies le recouvraient brouillant ainsi la vue.

Quand son père revint, il descendit de la voiture et traversèrent ensemble la route pour se rendre dans le restaurant en face. Le repas terminé, il fuma une cigarette en regardant le paysage. Les drapeaux et les mats des voiliers soumis désormais uniquement au vent. La température était tiède, une légère brise soufflait. Pour la première fois depuis des mois, il se sentait en paix, serein. La musique provoquée par les couverts venait ponctuer sa douce quiétude. Et l'air empli d'humidité emplissait ses narines. Au loin la plage était désert, l'été touchait à sa fin. Ses gestes, ses idées et ses paroles traduisaient sa lenteur du moment. Etat qu'il avait presque oublié et qu'il n'appréciait pas d'ordinaire mais qui dans cet instant était savouré.

Bientôt, il rejoindrait la ville et les discussions décousues n'auraient plus cours.

mardi 18 août 2009

Rêve brisé

Assis à une terrasse, il attendait qu'elle arrive. Elle était toujours en retard. Pas de grand chose mais suffisamment pour qu'il ait le temps de fumer une cigarette, d'ouvrir son portable, de checker ses messages, de refermer son portable, de regarder l'heure, de voir la serveuse lui demander s'il était seul ou s'il attendait quelqu'un et enfin de guetter son arrivée.

Finalement, elle arriva avec une dizaines de minutes de retard. Sa silhouette plus fine que jamais se dessinait au coin de la rue. Elle était vêtue d'un pantalon blanc, avec un débardeur coloré et un gilet léger couleur anthracite. Depuis le temps qu'ils ne s'étaient pas vus, ils étaient heureux d'enfin se retrouver. Ils discutaient de choses et d'autres, il se renseignait sur son état de santé, son moral. Avec ses problèmes, elle avait tendance à être au plus bas. Après plusieurs minutes, elle enleva ses lunettes de soleil et dévoila ses yeux. Ils étaient d'un verts émeraudes, entourés de cernes à cause de ses nuits blanches et rougis par les larmes qu'elles versaient régulièrement. L'étincelle de malice qui les habitait autrefois était éteinte. Voilà quelques années qu'il essayait de lui remonter le moral mais avec la distance qui les séparait, ce n'était pas évident. Du coup il l'appelait ou lui envoyait un texto relativement souvent ce qui lui avait valu quelques différents avec la gent féminine.

Elle insista pour payer son grand café et le jus d'orange qu'il avait pris, après tout c'était toujours lui qui invitait. Ils se levèrent et partirent. En remontant la rue, elle s'arrêta dans une pharmacie pour acheter un médicament en vue de ses prochains examens. Pendant ce temps là, il entamait sa troisième clope en moins d'une heure. Décidément, il fumait trop. Il était 11H20 et elle reçu un appel de son nouveau petit ami. Il avait 29 ans et elle en avait tout juste 20. Elle avait toujours préféré être avec des hommes plus vieux qu'elle. Son copain, sortait de la banque où il avait pris rendez-vous pour un emprunt afin d'acheter un appartement dans les environs. 2 mois et demi qu'elle était avec ce type et il voulait déjà s'installer avec elle. Lui serrant la main, il l'examinait. Un peu enveloppé, une calvitie déjà bien entamée, avec une barbe de 3 jours. Il en paraissait 35 plutôt que 29. Les politesses échangées, ils se séparèrent. Lui d'un côté et le couple de l'autre.

Les regardant partir bras dessus bras dessous, sa main à elle posée sur les fesses de cet homme, il se demandait comment une fille comme elle pouvait rester avec ce mec qui lui paraissait plus que médiocre. Cette réflexion qu'il se faisait n'était pas de la jalousie, juste une forme de déception qu'il ressentait face à ce couple lui semblant mal assorti. Mais si ces deux personnes n'allaient pas bien ensembles, il espérait qu'elles soient bien ensembles... au moins pour elle.


jeudi 6 août 2009

Deux petites souris

18h30. Heure de pointe. Debout dans le métro, j'écoute plus ou moins un morceau nostalgique. Je viens de finir mon stage. Un stage qui a duré 10 mois. Forcément les souvenirs sont nombreux et j'ai ressenti un pincement au cœur en partant. Bref je ne suis pas au mieux à ce moment.

Après 1/2 heure, dans le métro, une femme avec ces 2 filles montent. J'ai pu entre-temps me glisser au bout du wagon là où 3 places font face à 3 autres places. Elle s'installe à côté de moi tandis que ses filles se mettent en face d'elle. La mère porte une robe blanche recouverte de petites fleurs noir, bleu foncé ou bien verte. C'était il y a à peine quelques jours et les détails s'étiolent déjà. Elle tient dans sa main un livre, où plutôt un recueil de proverbes. La couverture est noir et des lettres dorées l'ornent. Elle ouvre donc ce recueil. A ce moment j'enlève un des mes écouteurs et je m'attends à une lecture de quelques proverbes pour les 2 petites. Certains proverbes sont surlignés en jaune. Elle ne lira pas le moindre proverbe à voix hautes finalement.

Je m'apprête à remettre mon écouteur et à retourner vagabonder dans mes pensées mais à ce moment l'aîné s'avance un peu de son siège. Elle n'a pas plus de 10 ans, des longs cheveux noirs des yeux noisettes et elle me regarde du coin de l'œil avant de dire à sa mère : "regarde maman le monsieur à côté de toi il a une croix". Je baisse les yeux et en effet ma croix et hors de ma chemise. Je souris et je la remet à l'intérieur. Une station après la plus petite ne tenant déjà plus en place se lève et commence à déambuler dans le wagon. Entre temps un homme s'installe de l'autre côté de la plus âgé. Il a un Iphone dans ses mains. Il joue à je ne sais quoi dessus l'aîné attirée par l'écran luminescent regarde ce qu'il fait. La plus jeune, qui ressemble trait pour trait à sa grande soeur, revient. Elle porte une casquette marron clair légèrement mise de travers. A son tour elle se penche sur ce que fait donc cette homme. A la différence de sa grande sœur qui reste discrète dans son voyeurisme, la petite se met bien en face, jette un coup d'œil, puis s'avance pour mieux voir et s'avance tellement que finalement l'homme ne peut même plus voir l'écran de son téléphone dernière génération. Sa sœur la repousse en arrière gentiment et la petite recommence son manège devant sa mère qui ne quitte pas son bouquin de citations.

Finalement je dois descendre mais en quittant le souterrain métropolitain, je me sens attendri, léger et j'arrive chez moi moins mélancolique. 2 enfants, qui n'étaient pas si sage que ça et que je ne connaissais pas m'ont remonté le moral en moins de 10 minutes. Je les remercie.

mercredi 5 août 2009

le retour aux racines

5h de train pour aller à Dax, 2 jours dans les landes, j'avais fait une saison juste après mon bac. Le copain de ma mère possède une école de surf et une maison. J'ai récupéré la voiture et je suis rentré avec ma sœur en Savoie. 10h de voiture c'est le temps que cela a pris. Et finalement je me suis senti à la maison familiale 10 km avant d'arriver, sur cette petite route rempli de dos-d'ânes. Cette route qui traverse 3 villages ne dépassant pas les 200 habitants. Une route qui passe au fond de la vallée de mon enfance.

Sur la gauche il y a une rivière, qu'on entend gronder lorsque les fenêtres de la voiture sont ouvertes. On passe devant une aire de jeux bétonnée où avec mes amis nous avons multiplié les foot contre le village voisin. Où les matchs de tennis et les balles perdues sont si nombreux que nous ne pouvons les compter. Ma plante de pied se souvient encore également de ces matchs qui provoquaient à chaque fois ampoules sur ampoules.

Plus loin, une limitation à 30 km/h, un village où des amis habitent. Puis vient un autre village après, celui où habitait mon amour d'enfance. La première fille aimée, celle pour laquelle nos plus grands fantasmes se limitaient à un vrai baiser, celui avec la langue.

A la sortie du village il y a une portion de route sans habitation. Elle grimpe un peu, dans le style faux plat. Une route en vélo qui me cassait les jambes. Et enfin mon village. La maison familiale sur 3 étages. Composée à l'origine de 3 pièces, avec des murs en pierres d'un mètre d'épaisseur. La maison avait été agrandi lors de ma seconde. J'étais à l'internat à ce moment. Un peu plus bas il y a l'arrêt de bus, celui que je prenais pour aller au collège. Une fontaine trône au milieu du village, avec une eau qui descend directement des glaciers. Une eau donc froide toute l'année. On faisait des batailles d'eau ici en été.

Je sais que je ne pourrais jamais me sentir autant chez moi qu'ici, le village de mon enfance.



jeudi 30 juillet 2009

la vrai forme

Il s'est fait courser par ces maudits gamins, rabattre dans un coin. Voilà des heures qu'il court avec aucune cachette pour se reposer. Ces trois bourreaux ce sont relayés l'un après l'autre et ils l'ont épuisé, mis à mal.

Enfin il a pu se cacher. Caché est vite dit car à peine reposé 2 minutes où ces monstres de cruautés ne peuvent entrer à cause de leur trop grande taille, ils reviennent à la charge avec des bâtons. Ils le piquent, rigolent, crient de joie, et lui il ne peut pas se défendre, il ne peut rien faire à part subir.

Ils arrêtent mais méfiant, il préfère attendre encore. Il a mal partout. Finalement il sort sa tête, doucement, prudemment. Regarde à droite, regarde à gauche, écoute avec un grand intérêt les bruits autour. Une fois rassuré, il sort avance et part en courant droit devant lui sans se poser de question.

Il a à peine couru 20 mètres que ces tortionnaires lui tombent dessus, l'attrapent et accrochent une casserole à sa queue...

Pauvre petit chat

mardi 28 juillet 2009

mélancolie et bonheur

Il est assis devant son bureau et semble absorbé par son travail. Il n'en est rien. Mais depuis le temps, il sait prendre l'attitude de l'homme occupé alors qu'il ne l'est pas. En réalité, il traîne ça et là sur internet, remplissant comme il peut ses journées. Il ne déteste pas son travail, au contraire, c'est simplement que lorsque le soleil chauffe les vitres sales de son immeuble, il regrette. Il regrette de ne pas effectuer un travail en extérieur, un travail plus manuelle où la fatigue physique permet de mieux savourer chaque petites choses.

Il quitte le clavier de son ordinateur et sort d'un tiroir sa plume. Elle est ancienne mais bien entretenue. Et sur un carnet où s'accumule des dessins en tout genre, des idées en vrac, il commence à griffonner. L'utilisation qu'il en fait, le détend. Pourtant, il n'y a pas de retour possible une fois les caractères tracés. Il ferme les yeux pour se calmer et en les rouvrant commence à écrire au gré des divagations de son esprit.

La société dans laquelle je vis pousse les jeunes vers un travail dans un bureau. Ce travail leur semble en effet plus valorisant que celui de plombier, par exemple.

Il s'interrompt et repense à la dernière fuite d'eau dans son appartement. 3 jours d'attentes avant qu'un plombier soit disponible... La note avait en plus été salée. Puis il reprend.

Passant plus de temps devant les écrans, l'heure du repas est saccagée. Le nombre de sandwich que j'ai mangé cette année en est la preuve concrète. Combien de restaurants ? Je n'en ai aucune idée.

A nouveau sa pensée s'égara dans les méandres de ses élucubrations. Il se souvenait de ses premiers emplois. Serveur, barman, plongeur, commis de cuisine. La restauration est difficile autant au niveau du travail, que des horaires et du salaire. Par ces expériences il était plus patient, plus tolérant avec les cuisines car il savait.

Relisant ses quelques lignes, une idée lui vint à l'esprit.
En fait, nous troquons le chant des oiseaux, le bruissement des feuilles et la saturation de vert et d'espace pour le chant des klaxons, le bruit des moteurs. Le vert est remplacé par du gris taggué, seule touche de couleur et l'espace par des buildings cachant le soleil.

Il regarda sa montre. 13h. Il rangea son carnet et sortit respirer l'air pur des hydrocrabures qu'il chérissait tant et s'emplir les poumons de fumée en tirant sur une clope. Malgré ses regrets il était heureux d'être citadins. Après tout les vacances ne servaient-elle pas à profiter de la nature ?


vendredi 26 juin 2009

Moonwalker

Vous en connaissez beaucoup des chanteur qui ont eu un jeu vidéo en leur honneur ?!

Moi je me souviens de celui-ci...

mercredi 24 juin 2009

Changement ?

Paris, plein après-midi sur les quais de la gare.
Un sac à dos, un billet à la main et une guitare rangée dans sa housse. Il attend que son train arrive.

Normalement c'est comme ça qu'il est, en avance. Cependant ces derniers temps il est incapable de se pointer à l'heure quelque part. Il se déteste pour ça, parce que lui-même déteste attendre. Les écouteurs vissés, il s'est coupé du monde extérieur, de ce brouhaha incessant qui a fini par le fatiguer. Et la musique le porte à la fois mélancolique et plein d'espoirs. Elle reflète son être, son moi profond à cet instant où il n'y a qu'une chose à faire, attendre.

Enfin, le quai de son train s'affiche. A force de vivre dans un monde où on court après un métro qui nous emmène dans un endroit précis, de voir les mêmes têtes, de faire les mêmes soirées, de discuter des mêmes choses, de faire finalement les mêmes choses, il est devenu banal, un visage parmi tant d'autres, un homme de plus en costume.

Oui mais pas cette fois, cette fois s'est différent. Dans son petit sac, il y a un nécessaire pour sa toilette, un couteau suisse, quelques caleçons et paires de chaussettes, deux t-shirt et un jean. A ce stricte minimum on ajoute des crayons de papier, une gomme et un carnet vide.

15 minutes. C'est ce qui lui reste à attendre avant de partir. 900 secondes. 899, 898... Au final c'est rien ce quart d'heure d'attente avant de sortir de l'ordinaire, du rythme métro-boulot-dodo. Personne au relay, il en profite :
"- Bonjour un paquet de clope s'il vous plait ?
- Quelle marque ?
- Peu importe, sauf des Marlboro."

Le buraliste regarde ce client qui ne doit pas avoir plus de trente-cinq ans, une barbe de trois jours. Un homme comme il en voit tant.

"- Dunhill ?
- Parfait.
- 5,30.
- Merci, au revoir.
- Au revoir."

3 minutes, c'est le temps de l'échange. Il avance et prend un sandwich jambon-beurre et une bouteille d'eau. Puis il se dirige vers l'accueil.

"- Bonjour. Je voudrais changer mon billet.
- Pour quelle raison ?
- J'avais complètement oublié mais demain j'ai rendez-vous chez le dentiste pour mes dents de sagesse. C'est possible ?"

Il n'a pas rendez-vous chez le dentiste, il n'y a jamais eu de souci avec ses dents de sagesse. Au final, ce quart d'heure aura été trop long pour lui, son projet a eu le temps de partir en le laissant lui sur le quai. Il descend via les escaliers, prend le métro et rentre chez lui.

Dans le métro, il se regarde dans la glace en se disant qu'il n'en était pas si loin, une prochaine fois. A ce moment précis, il se déteste comme jamais, la peur de l'inconnu l'a vaincu.


vendredi 19 juin 2009

l'essentiel ne s'achète pas !

Je n'avais pas mis de pub sur mon blog depuis un certains temps plus d'un mois à ce que je vois je vais y remédier avec ces 2 spots de Soöruz assez sympa. Pour ceux qui ne connaissent pas cette marque, allez faire un tour ici : tadaaaa



mardi 16 juin 2009

attrapé !

Et voici donc la fameuse rubrique des bêtes. Je ne suis plus très régulier dans mes posts je sais mais j'essaye de rester sur les rubriques régulières. Laissons donc place à l'ami du jour ^^


vendredi 12 juin 2009

Me llaman el desaparecido

A l'heure où vous lirez ce billet, je serai en train de passer mon partiel d'espagnol ou d'español si on l'écrit dans la langue. Bref, après des pénibles heures de révisions, je voulais simplement bloguer utile. Donc ci-dessous une lettre de motivation type en espingouin. On sait jamais, ça peut toujours être utile ;)

Sujet : lettre de motivation !

Señor,

En contestacìon a su anuncio del dia 12 de junio de 2009, le ruego que encuentre adjunto mi Curriculum

Mis estudios y mis pràticas como podrà leerlo corresponden exactemente al puesto que ofrece.

Soy dinàmico y puedo adoptarme a cualquier tipo de tarea. Tengo bastante buen contento con la gente. No me importa viajar tanto en el pais como al internacional.

Quedo a su disposiciòn para un complemento de informaciòn o para una a cita

En espera de sus prontas notcias, le saluda atentamente.


jeudi 4 juin 2009

Tu sais si c'est vrai...

... Que tu fais des conneries, C'est pas toi qui as construit des bureaux vides à Paris T'as pas balancé des chars sur la place Tian'anmen...

Bon un billet en mémoire de cette fameuse nuit du 3 juin, avec un extrait des Wriggles.

Tu connais pas ?

Allez petit rattrapage de culture G ^^

Les manifestations de Tian'anmen ont eu lieu entre le 15 avril et le 4 juin 1989 sur la place Tian'anmen à Pékin, la capitale de la République populaire de Chine. Elles prirent la forme d’un mouvement d'étudiants, d'intellectuels et d'ouvriers chinois, qui dénonçait la corruption et demandait des réformes politiques et démocratiques. La contestation s'étendit à la plupart des grandes villes de Chine comme Shanghai, et aboutit à Pékin à une série de grandes manifestations et de grèves de la faim organisées sur la place Tian'anmen. Après plusieurs tentatives de négociation, le gouvernement chinois proclama l'état de siège le 20 mai 1989, et fit intervenir l'armée le 4 juin 1989. La répression du mouvement provoqua un grand nombre de victimes civiles, et de nombreuses arrestations dans les mois qui suivirent.



Voilà en gros.

Dans les trucs d'importance moindre, pour le monde mais certainement pas pour moi, c'est l'anniv de la princesse ce jour. J'en profite pour remercier facebook sinon je n'y aurai jamais pensé. Oui les dates anniversaires c'est pas mon fort et comme ça fait à peine 2 ans, j'ai pas encore assimilé son anniv à Tian'anem... Je remarque que dit comme ça c'est pas le top.

C'est aussi la fin des partiels du cousin, je pense que je vais aller faire un tour chez lui, 1 mois 1/2 qu'il est enfermé à mon avis ça va être beau.

lundi 25 mai 2009

Conversation téléphonique

moi - Allo ?
lui - Allo, A**** ?
moi - Ouais
lui - Ça va ?
moi - Désolé je suis au taff, tu peux me rappeler plus tard ?
lui - Attend, c'est important !
moi - Bon vas-y tu veux quoi ?
lui - Dis-moi, je suis chez moi et je sais pas trop comment faire, j'ai besoin d'un conseil
moi - Tu sais pas trop comment faire quoi ?
lui - Pour me rendormir... je me met sur le ventre ou sur le dos ?
moi - ....
lui - Allo A****?

bip bip bip


Merci les amis pour votre soutien en ce lundi matin.... Bonne chance à tous ceux qui bossent aujourd'hui et qui se font narguer...

mardi 19 mai 2009

Ils sont fort à la Société Géniale

L'info date un peu mais elle n'a pas fait grand bruit, j'espère informer des personnes en plus.


Encore ?! Oui encore... Entre 5 et 10 milliards d'euros de nouvelles pertes en raison d'investissements hasardeux réalisés par un département de sa filiale de gestion d'actifs (Sgam), la Société Générale cartonne.

Jusqu’à présent, personne ne s’en est rendu compte, obnubilé par la perte de 4,9 milliards d’euros due aux opérations de J K. Pourtant, en toute discrétion et bien caché dans les annexes de ses comptes, un autre fiasco de quelque 5 milliards d’euros est reconnu par la banque. Un trou qui devrait encore s’agrandir. Même si, jusqu’à aujourd’hui, la banque n’a enregistré «que» 1,2 milliard d’euros de pertes, la facture finale pourrait atteindre les 10 milliards.
Ce n’est pas un trader isolé cette fois-ci, mais un département tout entier de la filiale de gestion d’actifs de la banque, Société générale Asset Management (Sgam). Qui a été laissé libre de spéculer grâce à une direction soit complice, soit défaillante. Multipliant par le passé les investissements hasardeux dans ce qu’on appelle des «produits structurés», le département comptabilise aujourd’hui les pertes. A ce jour, personne n’est accusé d’un quelconque délit. Mais l’histoire de ce désastre financier est jugée comme hautement sensible par les patrons de la Société générale. Daniel Bouton, le président, et Frédéric Oudéa, le directeur général, ont ainsi donné des ordres pour faire le ménage dans les rangs. Les principaux responsables de la filiale coupable ont été poussés discrètement au départ ou sont sur le point de l’être. L’entité Sgam va être démantelée et une partie vendue au Crédit agricole. Plusieurs centaines de personnes pourraient être licenciées lors d’un plan social qui sera lancé d’ici quelques mois.

L’affaire a pour cadre principal un département au sein de la filiale en charge de la gestion d’actifs : Sgam Alternative Investments (AI). «Sgam AI était un Etat dans l’Etat, raconte un salarié de la banque. Cette entité échappait à tout contrôle. Le propre PDG de Sgam, Alain Clot, n’y avait même pas accès.» Deux personnes avaient la mainmise sur le département : Philippe Collas, un proche de Daniel Bouton, directeur général adjoint de la Société générale et patron de l’ensemble de la gestion d’actifs, ainsi que Philippe Brosse, le dirigeant opérationnel de Sgam AI. Ce sont eux qui ont piloté cet «Etat» et profité de la large indépendance accordée à l’ensemble de la filiale de gestion d’actifs. Sgam se trouve d’ailleurs à l’écart du reste de la banque. Dans un immeuble à la Défense, à dix minutes à pied du siège.

Brosse et Collas sont les créateurs, au début des années 2000, de ce département spécialisé dans l’investissement «alternatif». Un univers pour spécialistes de la finance à haut rendement, où l’argent est placé dans des hedge funds, des start-up, des projets immobiliers. Et, surtout, dans des produits structurés. A savoir des titres financiers aux noms exotiques : les Asset Backed Securities (ABS) ou les Collateralised Debt Obligations (CDO), mais aussi des CDO «synthétiques», des fonds de fonds investis dans des hedge funds… Des produits vendus en France sous le nom de «fonds monétaires dynamiques», célèbres pour s’être ensuite massivement écroulés. Ce qui leur vaut d’être aujourd’hui rebaptisés «actifs pourris». Mais sur lesquels, à partir de 2005, Sgam AI mise tout. En deux ans, le montant des actifs structurés sous gestion passe de 6 à 50 milliards d’euros.

Pour créer tous ces produits, dont certains offrent des garanties contre des baisses éventuelles, Sgam AI doit elle-même se couvrir. Mais, afin de garder les bénéfices à l’intérieur de leur petite structure et ne pas en faire profiter leurs collègues de la banque d’investissement de la Société générale, ses dirigeants décident de monter leur propre tambouille. Leur intérêt est financier. Les gérants de Sgam AI «sont intéressés à la performance des fonds qu’ils gèrent, sous forme de "carried interest" [un mode d’intéressement à la performance, ndlr]», reconnaît la direction de la Société générale. Ils «reçoivent une fraction de la performance de leurs fonds via des parts qu’ils ont achetées au lancement». Et comment Sgam AI décide-t-elle de se couvrir ? En créant Sgam Banque. Une coquille dotée d’une licence bancaire, dont l’objectif est de se poser comme contrepartie de la société de gestion. Mais voilà : Sgam Banque n’a été dotée que de quelques dizaines de millions d’euros de fonds propres pour servir de contrepartie à des dizaines de milliards d’euros d’investissement (28 milliards à la fin 2007 selon les comptes de l’entité).

Résultat : malgré l’existence de Sgam Banque, la filiale de gestion d’actifs garde le risque. «Au lieu de se contenter d’investir pour le compte de ses clients, comme une société de gestion traditionnelle, elle les accompagne sans se couvrir», détaille un salarié. «Ce type d’organisation ne nous est pas exclusif, puisqu’il est commun à plusieurs sociétés de gestion de la place», justifie la banque.

A partir d’août 2007, alors que la crise des subprimes éclate, le scénario catastrophe prend forme. Le déclencheur, c’est la fermeture par une banque concurrente, BNP Paribas, de plusieurs de ses «fonds pourris», dont elle ne peut plus assurer la liquidité. Ces fonds, gérés pour le compte de ses clients, ont été massivement investis en subprimes. Les clients, petits particuliers ou grands gestionnaires, veulent vendre leur part. Problème : ils ne trouvent plus d’acheteurs. La Société générale souffre, elle aussi, de ce mal. Ses clients se ruent pour retirer leur argent. En huit semaines, le portefeuille géré par la banque diminue de 6 milliards d’euros. Mais, contrairement à BNP Paribas, la Société générale décide de laisser ouverts ses fonds. Elle fait même mieux. Ou pire. A partir d’octobre 2007, elle rachète les parts de fonds vendues par ses clients. Elle en assure donc elle-même la liquidité. Motif en apparence noble avancé par la direction : ne pas abandonner les clients. «C’est une décision commerciale honorable en faveur du client, que nous ne regrettons pas, expliquera en février 2008 Alain Clot, alors président de Sgam. Nous l’avons fait pour préserver notre clientèle, pas notre chiffre d’affaires.»

Mais les responsables de Sgam AI refusent, eux, dans un premier temps, de voir l’évidence de la crise. Mieux, à l’automne, ils font le pari qu’elle ne sera que passagère. Les gérants refusent l’aide que leur proposent leurs collègues de la banque d’investissement de la maison mère et ils renforcent leurs positions. La Société générale le reconnaît aujourd’hui. «A cette époque, confie-t-elle, la conclusion tirée par les gérants de Sgam AI était que la crise serait de forte ampleur mais de durée courte, et au vu de la qualité des actifs contenus dans les fonds, les gérants ont décidé de les conserver, estimant un retour rapide des prix à leur juste valeur.»Mais c’est le contraire qui se passe et la situation devient intenable. L’état-major de la Socgen décide alors de fermer les fonds, de rembourser les clients, de transférer les actifs à sa banque d’investissement, SG Corporate Investment Banking (SG CIB). Philanthrope, la Société générale ? Non, pragmatique. Elle ne veut pas se fâcher avec ses clients gros acteurs de la finance (fonds de pension, hedge funds) qui lui ont confié leur argent. Et elle entend se rattraper sur d’autres produits financiers. Surtout, ses dirigeants redoutent un effet boomerang. Que certains se retournent contre elle pour défaut de conseil ou abus de confiance. Une enquête judiciaire serait alors ouverte et le grand public découvrirait la gestion peu orthodoxe de Sgam AI.

Résultat : début 2008, la Société générale devient officiellement propriétaire d’un très gros paquet de titres pourris. Dans les comptes, ils sont évalués à 10,4 milliards d’euros. Dans les faits ? Ils sont invendables. Toute honte bue, les managers de Sgam s’apprêtent à devenir la risée de leurs collègues. Malgré des artifices comptables permettant de limiter la casse, la filiale de gestion d’actifs doit annoncer une «dépréciation exceptionnelle» de 200 millions d’euros pour 2007.

Et puis, c’est le miracle. Un miracle nommé Kerviel. Le 24 janvier 2008 éclate l’un des plus grands scandales de l’histoire de la finance. Que valent 200 millions face aux 5 milliards de pertes dues au débouclage des opérations du jeune trader ? Pour Philippe Collas, le patron de la gestion d’actifs de la Socgen, Kerviel est une bénédiction.

Sauf que si l’affaire Kerviel détourne l’attention des médias, elle ne peut pas transformer les comptes. Ni la situation financière, qui continue de se dégrader et rend de plus en plus pourris les actifs Sgam. La Société générale réussit bien à en vendre une partie pour quelques centaines de millions d’euros. Mais, la mort dans l’âme, elle doit se résoudre à déprécier l’essentiel et le publier le plus discrètement possible dans l’annexe de ses comptes. De 10,4 milliards d’euros au premier trimestre, l’encours passe à 9,4 milliards au deuxième, 7 milliards au 30 septembre 2008. L’effondrement des marchés précipite la chute. Passé l’automne, le portefeuille tombe à 5,3 milliards d’euros. A l’arrivée : 5,1 milliards sont purement et simplement effacés. Et comment cela se traduit-il sur le compte de résultat ? Par une perte de «seulement» 1,2 milliard d’euros. Interrogée sur cet étrange écart, la banque n’a pas tenu à indiquer comment son calcul avait été pratiqué pour parvenir à une telle somme. Elle se contente de déclarer que la différence entre les 10,4 milliards de départ et les 5,3 milliards de fin 2008 provient «des ventes sur le marché d’une part, et d’une perte de 1,2 milliard d’autre part».

Problème : ses propres comptes n’indiquent qu’un maximum de 500 millions de cessions en 2008. Où sont donc passés les milliards manquants ? Prestidigitation comptable ? Tour de passe-passe financier ? Peu importe. «Au final, le bilan sera catastrophique, prédit un analyste. Tout le monde sait bien que les 5,3 milliards d’euros qui restent ne valent rien.»

Dès sa nomination à la direction générale, en mai 2008, Frédéric Oudéa a compris l’ampleur du désastre. Il faut nettoyer la filiale. Mais discrètement. Il sait très bien que la banque ne se relèverait pas d’un nouveau scandale. Un mois plus tard, Philippe Brosse, le patron de Sgam AI, est poussé à la sortie. Puis, en septembre, nouveau mouvement. Philippe Collas, le patron de l’ensemble de la gestion d’actifs de la Socgen, et Alain Clot, le PDG de sa filiale, Sgam, sont écartés. Le premier devient «conseiller de Frédéric Oudéa».

Un placard doré jusqu’à la mise à la retraite. Le deuxième est envoyé au Crédit du Nord, une autre filiale, comme directeur général délégué.

Source : (© AFP Eric Piermont)

lundi 18 mai 2009

Un lundi matin qui commence bien


J'arrive au bureau ce lundi en me disant que c'est reparti pour une semaine, que les vacances j'en ai oublié la couleur depuis trop longtemps, etc. Bref, les pieds traînent un peu.

J'allume l'ordi, j'ouvre la boîte mail et perdu au milieu d'une dizaines de mails, entre les spams, les retours négatifs et les newsletters (qui sont devenues vraiment trop nombreuses), ce mail. Un mail qui fait chaud au coeur du stagiaire que je suis, qui met le sourire et, qui annonce finalement une semaine pas si pénible que ça, malgré les dossiers à rendre pour les cours, le partiel samedi et les galères financières...

Allez on repart gaiement au charbon ^^

Le mail en question :

Bonjour Al John,

Je voulais vous dire que j'avais été content de faire connaissance vendredi soir lors de nanani nanana et vous remercier par la même occasion pour la qualité de votre travail lorsque nous avons été en contact téléphonique ces dernières semaines. Je vous le dis avec d'autant plus de plaisir que les personnes avec lesquels je travaille régulièrement ne font pas toujours autant preuve de professionnalisme.

Bien cordialement,

vendredi 15 mai 2009

Playing for change

Voici une philosophie d'association que j'adore. Bon je pense que tout le monde l'a vu mais au cas où...

mercredi 13 mai 2009

Faites entrer l'accusé

le juge : - Monsieur J... Veuillez vous avancer jusqu'à la barre

Monsieur J... avance jusqu'à la barre

le juge : - Au vue des événements durant le mois précédent, vous êtes accusé de tapage nocturne hier soir ! La parole est au voisin.

La vieille dame du 3e prend place

la vieille : - Je suis madame Chambois et depuis un mois je n'arrive pas à dormir à cause du bruit fait par cet espèce de *****CENSURED***** qui habite au second ! Jusqu'à maintenant tout allait bien mais je n'en peux plus ! choupette ne peux même plus dormir. Hier c'était la fois de trop !
le juge : - Qui est choupette ?
la vieille : - mon pékinois-cavalier king charles-basset
le juge : - donc Monsieur J... ici présent a refait du bruit hier ?
la vieille : - Oui j'en suis sûr, on entend que son appartement, avec la musique, avec les portes !
le juge : - Justement au sujet des ports nous avons là monsieur Frangipane qui voulait justement évoquer le sujet

Un homme à moustache chauve avance c'est le type qui habite au bout du couloir

le moine : - Oui j'ai même laissé un mot sur la porte ! vous ne savez pas à quel point c'est pénible ces claquements de portes ! Ces jeunes d'aujourd'hui, il ne respecte rien !
le juge : - En parlant de respect donnons donc la parole à Monsieur Pétochar

Une sorte d'armoir à glace avance et prend place c'est un voisin du 1e

Mac Tysen : - je suis descendu l'autre jour à 21h30 pour dire à ce *****CENSURED***** de baisser la musique. Vous savez ce qu'il m'a répondu ? Qu'on était en France, et qu'il avait le droit à 30 décibels jsqu'à 22h !
Le juge : - Pour le coup Monsieur J... a raison
Mac Tysen : - Et donc, hier je suis passé c'est sa colocataire qui a ouvert la porte et elle a claqué la porte avant d'appeler monsieur J...
Le juge : - Monsieur J... à vous la parole
Moi : - Je lui ai dit de bien me regarder, de bien voir que dans l'appart il n'y avait pas de lumière, ni de bruit, que j'étais en pyjama et donc que ce n'était pas moi.
Le juge : - Donc au vue des événements précèdent, vous avez été accusé injustement ?
Moi : - Oui
Le juge : - Ces voisins se sont excusés ?
Moi : - Non aucun
Le juge : - Je vous remercie Monsieur J... . Donc au vue des évènements et des preuves, le bruit ne venait pas de votre appartement hier soir. Vous êtes innocent. La séance est levée.



Et voilà, comment on devient la cible de toutes les accusations, désormais je suis désigné coupable dans l'immeuble.

j'avoue ils sont juste passés à l'appart les uns après les autres, mais je préfère la version procès, plus théatrale.

Le coup du 30 décibels par contre, la sortir celle-là j'ai adoré !

lundi 11 mai 2009

Je n'ai rien prévu pour l'occasion

Tout le monde se retrouve au moins une fois par an avec ce problème. Le discours. Et à chaque fois c'est le même problème, rien n'a été préparé. J'ai donc un discours planifié pour l'occasion qui passe à peu près pour tout. Exception pour le mariage et pour l'enterrement, dû à des situations un peu trop extrêmes et auxquelles je n'ai été confrontés que étant jeune. Donc sans avoir le besoin de faire un discours.

Voici pour les autres situations :

"Ah... Je suis pris de cours, je ne m'y attendais pas et je n'ai rien prévu pour l'occasion. Je vais donc, simplement vous dire merci pour avoir été / être (barrer la mention inutile) là, bien que certains soient manquants à l'appel (oui même pour un anniversaire, il y a toujours des absents). Vous êtes tous important à mes yeux et j'espère, que bien que les années continueront à passer, nous garderons contact. Je me souviens de (petite anecdote citant le maximum de personnes présentes). En tout cas merci encore"

Bon c'est très sommaire mais ça permet de tenir suffisamment longtemps pour ne pas être critiqué pour le temps et suffisamment court pour pouvoir l'apprendre à peu près par coeur.

Je le testerai donc d'ici quelques mois, quand mon stage se terminera.