samedi 18 décembre 2010

Nostalgie d'une ville en transit (DYWFT part 9)

Le temps à Brisbane est fini. 2 mois de vacances avec un job de serveur. Les anecdotes ne manquent pas, mais ce sont des choses que je souhaite raconter autour d'un verre par exemple. Je pars de cette ville avec en tout et pour tout : 500 dollars. La paye tombera le 2 janvier. Après avoir maudit le fait que je sois payé mensuellement, chose anormale en Australie, normalement c'est chaque semaine voir chaque 15 jours, je suis plus qu'heureux que ce soit différent, je suis sûr d'avoir 1000 dollars à l'arrivée.

"On the road again", comme dirait nos amis Canned Heat. Enfin, je pense que "On the train again" est plus approprié pour l'occasion.

J'ai choisi le train pour me rendre à Cairns. Ce n'est pas pour le temps que j'ai fait ce choix mais pour les rencontres. Le premier soir une ligue des fumeurs s'est mise en place. Avec une cellule de soutien psychologique. Le personnage central de cette ligue s'appelle Kevin, ancien de l'Air Force reconverti en dealer d'herbe, le rôle lui va à merveille, Rebecca et Candice, deux mères, l'une des 2 est déjà bien entamée à force de boire des smirnoff, l'autre, au look gothique, partage la même galère que moi : un mec qui n'a pas du prendre de douche depuis une éternité et qui, accessoirement m'a volé ma place pour dormir. Vu l'odeur je n'ose pas lui dire de dégager. On peut également ajouter une famille, dont la fille de 8 ans a décidé de voler mon chapeau. Enfin, il y a le vieux barbu, qui m'a expliqué ce que voulait dire "Asylum" avec un "regarde dans le dictionnaire". Ah oui, il y a aussi Travis. Alcool et accent Aussie forment le pire mélange possible pour la compréhension. A ce moment précis, il faut déceler les émotions qui traverse le visage de l'interlocuteur. Donc si j'ai bien compris ce qu'il m'a dit, il y a un truc avec sa mère, elle a dû le quitter récemment à voir les larmes aux yeux quand il en a parlé. Après il y a un truc drôle, une histoire où il était bourré. "You know dude" celle-là je l'ai et vu le nombre de fois qu'il l'a dit j'ai le repère de fin de phrases. Ok on se tape sur l'épaule maintenant. Oui, je te comprends, tu veux bien me laisser partir, c'est un sauna là.

Notre train accuse un retard de 6h je crois. L'important c'est que désormais café et thé sont à volontés et gratuits. J'ai été désigné DJ volontaire. Très sympa de pouvoir passer ses sons dans le bar d'un train. Si je passe autant de temps dans le wagon restaurant, il y a une raison : 4 gosses en bas âges et le "stinky guy" dans mon wagon. Le parfum lavande et les piaillements des oiseaux ne sont pas vraiment bons pour mon humeur.

Plus sérieusement, je suis là pour faire des choses mémorables, et pour sortir du quotidien. "Do You Want a Fucking Trip", je suis en plein dedans. J'entends dans les haut-parleurs que nous approchons de la prochaine station, Mackay, 20 minutes de pause. Clopes !



mercredi 15 décembre 2010

Bénabar ou la première gorgée de bière

La question est de savoir comment depuis Raël on arrive à Bénabar ? Explication après la page de publicité.


Après cette transition, où le suspens est à son comble, nous pouvons reprendre notre programme. Donc, l'une des chansons de Bénabar s'intitule Kehul (Hulk en verlan), après l'écoute je pense que vous comprendrez le lien entre le spoil du dernier post et Raël.

L'introduction, c'est fait.

Bruno Nicolini, alias Bénabar, vainqueur de plusieurs victoires de la musique, reste l'un de mes chanteurs français actuels favoris. Il faut dire que ses textes sont légers et qu'après 2-3 écoutes, on peut commencer à chanter sous la douche quelques titres (vous pouvez toujours essayer ailleurs mais si vous aussi, comme moi, vous chantez à peine mieux qu'une casserole, je déconseille d'autres lieux). Ce que vous ne savez sûrement pas, c'est qu'avant d'être musicien, mister Bruno a réalisé des courts-métrages. Notamment José et Jeannette.


"-Hein ?! Quoi ?! T'es sérieux ?!"

Parfois cela m'arrive en effet. A l'opposé de ce qu'il peut chanter n'est-ce pas ? Humour noir, presque sérieux le bonhomme. Vous avez tous vu l'information à apprendre sur Bénabar c'est bon ?

Et comme parfois je donne des bons conseils, je vous conseille d'écouter ses albums et d'aller le voir au moins une fois en concert. Lui et sa troupe sont des personnages haut en couleurs et un concert avec un bon steak de rire en supplément, moi j'adhère toujours.

Spécial live les chansons que je vous laisse :



Et avec l'hiver, je propose de revenir au printemps et à l'été 2010 et d'entamer une sympathique tournée des stades lors de notre prochain rendez-vous. Qu'en pensez-vous ?

lundi 13 décembre 2010

Le petit prince, rencontre avec le renard


-Qui es-tu ? dit le petit prince. Tu es bien joli..
-Je suis un renard, dit le renard.
Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste...
-Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard. Je ne suis pas apprivoisé
-Ah ! pardon, dit le petit prince.
Mais, après réflexion, il ajouta:
-Qu'est ce que signifie « apprivoiser » ?
-Tu n'es pas d'ici, dit le renard, que cherches-tu?
-Je cherche les hommes, dit le petit prince. Qu'est-ce que signifie « apprivoiser » ?
-Les hommes, dit le renard, ils ont des fusils et ils chassent. C'est bien gênant! Ils élèvent aussi des poules. C'est leur seul intérêt. Tu cherches des poules ?
-Non, dit le petit prince. Je cherche des amis. Qu'est-ce que signifie « apprivoiser »?
-C'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie « créer des liens... »
-Créer des liens ?
-Bien sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons.
Et je n' ai pas besoin de toi. Et tu n'a pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde... (...)

-Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c'est triste! Mais tu as des cheveux couleur d'or.(...)

Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l'heure du départ fut proche:
-Ah ! dit le renard... je pleurerai.
-C'est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal,
mais tu as voulu que je t'apprivoise...
-Bien sûr, dit le renard.
-Mais tu vas pleurer! dit le petit prince.
-Bien sûr, dit le renard.
-Alors tu n'y gagnes rien !
-j'y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé.


extrait du Petit Prince, passage cité dans Les 3 frères