lundi 7 mars 2011

Corryong ou le bon mardi soir comme on les aime (dywft part 14)

Des semaines sans publication, j'avoue que ce n'est ni l'envie qui manquait, ni l'inspiration. Simplement le manque de motivation.

J'ai quitté Melbourne à la fin du mois de janvier pour des raisons financières, une ville où les dépenses atteignent le niveau des gains, n'est pas un bon endroit pour rester si l'on veut mettre de l'argent de côté. J'ai donc quitté Melbourne le coeur gros pour me rendre à Corryong avec un ami, de mon premier road trip et un anglais de mon backpack. Une ville de 2000 habitants, avec une maison à louer pour 65 dollars la semaine, un travail sûr et sans pouvoir dépenser d'argent, faute d'activité, c'était ce qu'il me fallait. Le travail en question est associé à celui de la ferme mais j'ai plus l'impression de travailler à l'usine. La preuve, je fais les trois 8. Le dernier shift était de 23h à 7h avec un manager tournant au Red Bull, ayant décidé de battre le record de productivité. Record atteint d'ailleurs et qui ne me fait ni chaud ni froid, sauf s'il y a des répercussions sur le salaire. En quoi consiste le taff ? Il s'agit principalement de former des palettes de 8 étages avec des sacs de 25 kg de graines. Passionnant, n'est-il pas ? Changeons de sujet et parlons de la maison que nous partageons avec 2 autres français et un finlandais.

Elle se situe juste en face du pub le plus désert que je n'ai jamais vu. Si 10 personnes y sont réunis, on peut dire que ce pub, si on appeler cela un pub, tourne à plein régime. Les 2 français ont une fâcheuse tendance à se taper dessus dès qu'ils ont bu 3 verres. En 3 semaines, on a eu le droit à 2 voyages à l'hosto, sans compter les points de sutures (le verre cassé ça coupe), aux flics qui pensaient qu'un mec s'était fait poignarder, à une infirmière qui part en courant et en criant de peur et enfin, à des tensions dans la maison qui rendent la vie en communauté aussi sympathique que de dormir avec un serpent dans son lit...

L'anglais s'est également révélé être une personne parfaitement invivable, après seulement une semaine. J'ai l'impression d'avoir donné le bâton pour me faire battre. J'ai noté qu'il fallait que je sois désormais plus méfiant avec les gens que je rencontre, spécialement quand ils disent être prof d'anglais en Corée du sud... Je pourrais raconter sa vie en totalité, mais vu le peu d'intérêt qu'elle m'inspire et le nombre de fois où j'ai dû la supporter, on va s'en passer. De toute manière il n'est plus là.

Enfin... Je ne veux pas dire qu'il est mort, je veux dire qu'il retourné dans son pays. Non, aucun rapport avec l'histoire des flics et le couteau. Les flics pensaient à un couteau mais c'était juste à cause des bouts de verres et c'était l'un des français, pas l'anglais. Il n'a rien à voir dans cette histoire lui... Et voilà ça devient compliqué. Je vous laisserai lire le rapport de police, je crois que ce sera plus simple.

Il reste le finlandais. Un gars très sympa, 27 ans mais en faisant 18 à tout casser, avec un accent aussi incompréhensible que celui des aussies du bush ou des indiens. Les australiens ne sont pas très bons pour la nourriture mais les finlandais sont pire, je le sais maintenant.
J'oubliais notre voisin qui, bourré se balade en sous-vêtement en écoutant du Rage Against The Machine, beuglant en même temps on ne sait quoi et balançant sa hache à travers notre cour commune, le fait que je n'ai plus de téléphone pour cause de réseau inexistant en ce lieu et, une connexion internet très limité.

Je garderais un très bon souvenir de ce bled dans 15 jours quand, "malheureusement" je partirais...

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